Le passage aux banc révèle les réelles p Le passage aux banc révèle les réelles performances

Si la courbe de puissance moteur est en partie contrôlée par la cartographie moteur, la puissance disponible aux roues est directement liée à la transmission. Bien sûr, la puissance de traction est également dépendante du poids du tracteur et du coefficient d'adhérence. Ce dernier permet de prendre en compte les conditions de travail, c'est-à-dire les épisodes où les pneumatiques adhèrent à du béton ou s'enfoncent dans un sol meuble.

Dans ce cas, c'est une force de traction que nous pourrions aisément connaître en attelant deux tracteurs reliés par un dynamomètre. Pour mesurer la puissance de traction, la DLG attèle le tracteur à un camion spécialisé, qui relève la valeur exacte ainsi que sa consommation.

L'attelage réalise des tours de pistes sur un ovale bétonné, en conditions sèches pour limiter le patinage.Les graphiques présentés ci-dessous donnent un aperçu des performances les plus importantes pour chaque tracteur.

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Trois transmissions

La traction est réalisée sans boost et dans une plage de vitesse de travail comprise entre 9 et 11 km/h. Pour notre test, nous avions deux tracteurs dotés d'une transmission à variation continue, Deutz et Fendt, deux autres avec une boîte robotisée, Claas et Valtra, et enfin les deux derniers avec une semi-powershift classique pour Case IH et John Deere.

• Deutz-Fahr 6160.4

Malgré un problème de cartographie admis par le motoriste Deutz AG lors du passage à la DLG, nous pouvons néanmoins analyser le rendement de la transmission de l'Agrotron, qui se classe quatrième dans notre test. Le 4 cylindres fournit 132 ch en puissance maximale. Il entraîne une transmission à variation continue Eccom du spécialiste ZF. A la traction, la puissance chute à 118 ch, soit une perte de 14 ch. La perte générée par la transmission est de 11 %. Par contre, sa consommation atteint des sommets, au-delà de 300 g/kWh. Une contre-performance à mettre sans nul doute sur le compte du problème de software.

• Fendt 516 Vario

Le 516 Vario sort premier de notre test. La réputation de sa transmission n'est plus à faire et c'est certainement la plus confortable à utiliser au quotidien. Si l'on se penche sur le rendement, le bloc Deutz Ag qui équipe également l'Agrotron fournit 156 ch en puissance maximale contre 126 ch à la traction, soit 30 ch de perte. Dans ce segment de puissance, le rendement de la Vario est de 81 % contre 89 % pour la ZF qui équipe le Deutz.

• Case IH Maxxum 130 EP

Le Maxxum est muni d'une transmission semi-powershift à 8 rapports sous charge. Le moteur maison FPT est le plus économe du test et fournit 131 ch pour seulement 228 g/kWh, Ad-Blue compris. A la traction, la transmission génère une perte de 19 ch, soit un rendement de 85 %. Même en additionnant l'Ad-Blue au gazole, le Case IH a la plus petite consommation, contrairement au Fendt, qui a la plus faible à la prise de force mais qui, une fois en circulation, se rapproche des 300 g/kWh.

• Claas Arion 550 Cebis

L'Arion termine troisième de notre test. Il est doté de la transmission robotisée Hexashift. Le passage des rapports est intégralement géré par électronique. Son rendement de transmission est de 88 %, et le confort de conduite se rapproche d'une variation continue. Sa motorisation est signée Deere, mais la gestion électronique est propre à Claas. Il est moins gourmand que le John Deere.

• John Deere 6130 R AutoQuad

Il termine deuxième de notre test. Sa transmission semi-powershift compte plus de rapports mécaniques que de passages sous charge, d'où son rendement de plus de 90 %. Si le 4 cylindres fournit la plus petite puissance maximale du test avec 126 ch, ce sont 114 ch délivrés en traction, soit seulement 12 ch de perte.

• Valtra N 163 Versu

La Versu est munie de quatre gammes robotisées et cinq rapports powershift (20/20). Nous pouvons la comparer à l'Hexashift (24/24). Le 4 cylindres maison fournit la plus importante puissance du test (158 ch) avec une consommation relativement faible. La Versu entraîne une perte de 21 ch contre 18 pour l'Hexashift, soit un rendement de 87 %.

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